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Il m'a demandé ce que je faisais. J'ai dit j'en sais rien.

29 mars 2007

Jeudi 30 mars 2007

On n'a plus que ça a faire. Je prefère on à je, parce que je ne me ferais jamais punir toute seule.
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16 mars 2007

Vendredi 16 mars 2006

Je hais. J'ai passsé une semaine étrangement sereine. Lundi, tout s'est bien passé. Mardi, tout s'est bien passé. Puis mercredi, jeudi et aujourd'hui enfin. Je ne peux pas tout dire ici. Je crois qu'il n'y a qu'à moi même à qui je puisse parler sans avoir peur d'être découverte. Je ments à tout le monde, à tout ceux qui m'entoure. J'ai peur qu'on ne découvre la vérité. On pourrait faire de cette histoire un film. À la base, je voulais juste rentrer en contact avec C. Mais j'en suis arrivée à me faire passée pour G. et maintenant C. déteste G. Putain, c'est vraiment trop compliqué; j'voudrais crever dans mon sommeil.
12 mars 2007

Lundi 12 mars 2007

Est ce qu'on peut dire qu'aujourd'hui a été une bonne journée ? En tout cas ça me fait vraiment bizarre, et je m'attend à une mauvaise nouvelle qui puisse arriver dans la soirée. Ou alors demain sera désastreux, pour compenser quoi. En rentrant du collège, sur ma route, il y avait un homme, un clochard. Il hurlait à quelqu'un de venir, l'insultant, il disait : t'as peur enculé ? J'aurais peut être du le craindre mais ça m'a plutôt mise de bonne humeur. La rue n'était plus calme, non : elle vivait. Je sentais le sol sous mes chaussures, j'entendais rire et parler, crier. Je voyais les voitures circuler. Le soleil n'a fait qu'emplifier cette impression d'agitation populaire. Merde, j'écris mal, je n'aime pas. J'ai rien à dire. Aujourd'hui encore, je ne me suis pas disputée avec Salamandre. Étrange. Yann Tiersen, je n'aime pas t'apprendre.
11 mars 2007

Dimanche 11 mars 2007

Caprice a crée un nouveau skyblog. Elle y a déposé pour le moment quatre articles, dont un sur Peter Doherty. Les trois autres articles sont illustrés par une série de photos prises sur son balcon; du moins je l'imagine. Elle est toujours aussi belle. Elle provoque avec ses mots, rend accro chaque visiteur, ses textes nous font l'envier. Seulement moi je ne l'envie pas elle directement, non, ce que je voudrai, ce serai plutôt être avec elle. Le matin de 09h30 à 13h00 nous sommes dans les rues, Chatelet, Bastille, Beaubourg, etc... Elle a sa carte orange, je passe avec elle. On parle beaucoup, on fume, on rit. On vole à h&m et on dépense dans n'importe quoi, ça nous fait plaisir. Je n'ai pas honte de moi parce que je suis avec elle. On s'étend sur un banc et on dort une heure environ. Elle me réveille en se marrant, inquiète tout de même. Mais non, personne ne nous a rien volé. On fume une cigarette puis on part manger Macdo. Au moment ou on rentre à cet endroit, il est 14h30. On a suffisament mangé, mais on n'a pas mal au ventre, on est bien. On se balade alors encore un peu. J'ai une bière à la main et elle un joint, on s'échange chaucune queqlues fois la bouteille et le joint. On parle peu cette fois, mais il n'y a aucune gène : le silence de gène n'existe pas entre nous. Elle sort son appareil photographique numérique à ma grande suprise et on shoot une quarentaine de fois. Il est 16h00 et on passe dans une boutique qui ne vend que des 45 et 33tours d'époque, à des prix plus que modestes. Caprice s'achète un disque et moi aussi. Le même. À 16h30 nous sommes chez elle. On prépare une chicha après avoir fait un gateau au chocolat, la musique à fond, en y plongant les doigts toutes les deux minutes. À ce moment on ne peux pas parler : le volume de musique est bien trop élevé, alors on se sourit et on rigole. On se lance des regards complices. On essaie de parler mais c'est inutil : on ne se comprend pas, alors on rit de plus belle. Après ça donc, la chicha préparée, on tire. On a baissé la musique, le morceau qui passe est doux. On est bien, allongée sur le sol, on ne parle que de temps en temps. Cigarettes, alcool. On s'embrasse. Pour elle c'est un jeux. Ensuite on prend une douche en tee shirt et culotte. On s'embrasse encore une fois, plus longtemps; ça ne reste pour elle qu'un jeux. Caprice sort la première, moi je reste. 18h30 je sors de la douche, soit dix minutes après. Caprice m'attend séchée, devant la télé qu'elle ne regarde pas. Elle feuillette des magazines et sans me regarder me propose de la rejoindre contempler toutes ces merveilleuses chaussures, ces sacs, ces objets. Elle m'avait attendue pour commencer à manger le gateau. À côté, on regarde ces magazines et l'une appelle l'autre s'il lui arrive d'être tombée sur une chose sur laquelle elle a flashé. On fume. On a décidé de ne parler plus qu'Anglais jusqu'à ce que nous allions nous coucher. Évidemment ça ne dure pas longtemps, mais Caprice se débrouille très bien. On reprend des photos. Il est 21h45 et on commande une pizza. On fait un cache-cache la musique à fond en vidant chaucune sa bouteille. Un jeune homme se pointe, il est vachement mignon, on lui propose de rester, on parle avec lui en rigolant, il est géné. Il repart. On explose de rire. On claque la porte. On mange, on parle, on fume et on boit et on mange, on fume, on boit, on parle, on fume et on rit et on s'embrasse. Il est 23h00, on est en train de regarder un film. On mange de la glace au brownie en parlant, sans trop regarder la télé. Il est 01h00. On descend dans la rue, on rit et on marche sur la pointe des pieds. On se jette dans une fontaine, on délire. On croise un junkie, on l'harcèle pour avoir une clope. Il cède. On lui file cinq euros spontanément et on le traite de sale camé, il nous remercie et s'en va très vite. On est calme ensuite, on marche trempées, en direction de l'appartement de Caprice, main dans la main. Vers les 02h00 on se couche, après s'être redouchée, séparément. On parle dans le lit pendant deux environ, on rit par moment. On se fait chacune un massage. Je n'aime pas en faire d'habitude, mais là, c'est complètement différent : je prend autant de plaisir qu'elle. Ensuite Caprice pleure. Je la réconforte pendant un quart d'heure et la voit de nouveau sourire. Je lui renvoie son sourire et l'embrasse sur la joue. On s'endort l'une contre l'autre. Enfin, ce n'est qu'une image...
9 mars 2007

Vendredi 09 mars 2007

Comme hier, comme avant hier, je vais raconter un bout de ma pitoyable, de ma monotone, de ma vie, ici. Seulement aujourd'hui je ne sais pas quoi dire. J'ai résumé ce qui c'était produit jusque là dans mes deux derniers articles, et je pense qu'à partir de maintenant je raconterai mes journées. Quoi de plus enrichissant pour vous, chers lecteurs ? Alors je pars l'âme en peine avec Salamandre en direction du collège ou je vais devoir passer la deuxième et dernière partie de mon brevet blanc. Elle a évidemment oublié les disputes de la veille. Enfin, elle fait tout comme. Peut être a-t-elle peur elle aussi du regard des autres, elle ne voudrait, comme moi, pas se retrouver seule. Mais de toutes façon ça va recommencer. L'examen termine à 10h30. Nous sommes dans les escaliers du collège, j'aperçois Caprice. Elle dit bonjour à Salamandre, ensuite à moi. On discute frébrilement du brevet, je place quelques mots, je me sens nulle, de trop. Elle ne me dit pas au revoir, je ne sais pas si elle a salué Salamandre non plus : à la sortie il y a un monde fou, je m'écarte de la mêlée et je ne vois ressortir que Salamandre, je ne lui demande pas ou est passée celle que j'aime, elle ne comprendrait pas. Je suis rentrée chez moi. Je me descend la bouteille de rosé et je tourne sur moi même dans le salon. Je ne vais pas aller en cours. J'aime mieux mourir.
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8 mars 2007

Jeudi 08 mars 2007

Je me sens mal. Comme souvent. À vrai dire, comme chaque jour. Quelque chose me passe sous le nez, se faufile entre mes doigts, joue avec mon coeur. Je n'peux pas l'attraper, je n'peux pas le toucher. Tout ce qui arrive ce soir est arrivé hier. Demain ça sera comme aujourd'hui. Répétitions, répétitions... Mais la nuit me parait douce, et demain sera plus calme. Demain j'irai mieux, sans doute. Je ne t'ai pas encore parlé de Caprice. J'en ai envie, puis de toute façon il faudra bien en parler un jour ou l'autre ici. Puisque j'ai décidé de raconter tout ce qui faisait parti de ma vie là, sans aucune honte ni crainte. La première fois que j'ai vu Caprice c'était en 6eme. En fait, je la voyais tous les jeudi, en salle de devoir sur table. Elle était devant moi, à côté d'une de ses amies. Je n'y faisais pas attention. C'était le genre de fille blonde platine, sage, passionnée des chevaux et vieillant à ce que ses notes restent régulières. Comme beaucoup d'autres j'étais à peu près comme elle. Je ne m'en rendais pas compte. Je ne la revoit pas pendant près de deux ans. Nous voila en fin de classe de 4eme. Doris est encore mon amie, mon bras droit, Salamandre reste avce nous, nous l'aimons bien, elle m'a initiée au rock'n'roll des années 60, 70. Je tombe un jour par le plus pur des hasards sur le skyblog de Caprice. Je ne sais pas qu'il s'agit du sien. Ce blog est consacré à la musique que j'écoute alors maintenant : Libertines, Velvet, etc... Je m'interresse de plus près à tout ça. Je veux connaître le créateur, la créatrice de ce site : Caprice. Caprice ? Oui : Caprice. Quoi ?! Caprice la fille blonde de 6eme passionnée de Diddl et de chevaux ? Oui, elle. Je suis tombée dès cet instant amoureuse d'elle. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pour quelles raisons. Je dévore les articles de son skyblog. J'essaie de la deviner en lisant ce qu'elle écrit. J'essaie de la connaitre et d'en apprendre un maximum. J'y retourne presque chaque soir pendant plus d'une semaine. Je ne parle biensûre à personne de tout ça. Un après midi au collège, je parle à Doris de ce skyblog, bien entendu en fesant semblant de ne pas connaître le nom sa créatrice. Doris me dit que c'est celui de Caprice, la fille dans sa classe. - Quoi mais tu déconnes ?! - ...Ben non pourquoi ? - Nan enfin j'veux dire, ah bon... - Pourquoi qu'est c't'as ? - Nan mais c'est juste que j'l'aime bien.. Que j'aime bien, plutôt... - Bah elle est dans ma classe, j'lui parle souvent, c'est une copine. Sacrée Doris ! Je me dis alors qu'il suffirait d'engager une approche. Le genre de truc ou Doris m'aurait fait participer à l'une de leurs conversations, sans qu'elle ne se doute de mon admiration, de mon adoration pour cette fille à qui je n'avais jamais parlé, de qui je ne connaissais rien du tout, si ce n'est son amour pour la musique. Doris lui avait déjà parlé de moi. Elle lui avait rapporté que j'aimais ce qu'elle aimait, ce qu'elle disait. Je lui en était secrètement reconnaissante. Caprice semble si douce, si timide. Il se trouve aussi par coincidence qu'elle est amie avec deux de mes anciennes amies : L et K. Et ça tombe vraiment mal : deux mois avant nous nous engueulions pour la dernière fois. Je me rappelle de ce jour ou je suis passée devant leur groupe : Caprice, L et K (mes anciennes meilleures amies) et d'autres dont j'ai oublié la silhouette. Je marche droit devant mais mon regard reste fixé quelques secondes sur celui de Caprice. Toute la bande à les yeux posés sur moi. J'étais persuadée (et je le suis encore) et je ne sais plus pourquoi, que Caprice parlait de moi, comme d'une fille avec qui elle avait envie de faire connaissance. Je me rappelle de son doux regard rieur, et des autres pleins de haine. J'étais fière et heureuse. Tout ne s'est pas passé comme prévu. Je ne sais pas pourquoi ni comment, mais voila qu'un mardi soir d'un des derniers mois de l'année de 4eme, Salamandre m'appelle. Elle a finit une heure plus tôt que moi, comme tous les mardi. Je suis rentrée chez moi, ma mère m'apprend qu'elle a essayé de me joindre. Je la rappelle (pendant l'année de 4eme tout allait bien entre nous deux, nous parlions souvent au téléphone). Voila ce qu'elle m'apprend, après quelques banales paroles pour introduire ce qui va suivre, toute excitée, comme si elle venait de toucher le torse de Pete Doherty : - Ouais et en fait quand je suis partie tout à l'heure, y avait Caprice et on est restée là a parler au moins pendant deux heures trente, c'était trop bien, j'l'aime vraiment bien cette fille, elle est trop sympa, et devine quoi ? Elle aime Pink Floyd, elle écoute le Velvet et tout et tout ! Je me rappelle avoir senti ma figure se décomposer. Impossible de sourire. J'étais jalouse. Je voulais sa mort. Sur un ton froid je lui ai demandé de qui elle parlait. Je lui ait dit par la suite que je voyais à peu près de qui il s'agissait. Je l'ai questionnée sur l araison de cette discution de plus de deux heures, et sur ce qui avait été dit. Elle ne m'a jamais vraiment répondu, si ce n'est "Oh bah de pleins de trucs, de tout, de rien, d'la musique, des gens". Je pense que c'est a partir de ce jour là qu'une barrière c'est imposée entre Salamandre et moi. J'étais tellement jalouse. Pourquoi était elle si heureuse de lui avoir adressée la parole ? Je lui en voulais à mort. J'avais attendu pendant plusieurs mois avant de recevoir seulement un sourire de Caprice et voila que Salamandre obtient d'elle deux heures d'intenses discutions sans jamais l'avoir prémédité. Les trois mardis qui suivent le même scénariot se répète. Caprice a oublié qui je suis et parle de plus en plus avec Salamandre. Lorsque celle ci aborde le sujet, je me fais distante et froide, même si je ne peux m'empécher de l'envier. Entre temps Caprice viens aux récréations nous faire la bise, en souriant davantage à Salamandre qu'à moi. Je pense qu'elle me fait la bise par simple politesse car quand Salamandre n'est pas là, elle ne vient pas me dire bonjour. Je fais semblant de haïr Caprice. Je reste de marbre lorsqu'elle vient discuter avec nous. Salamandre me demande ensuite c'qui ne va pas. Je suis triste, Caprice va briser notre amitier, Salamandre m'aimera moins; voila ce qu'elle pense. Je crois que Caprice ressens aussi tout ça : elle se fait de plus en plus distante. Nous sommes toujours vers les premiers mois de 3eme. Doris ne parle plus à Salamandre, sans aucune raison, elle évite le sujet et commence à m'éviter aussi. Caprice ne reste plus le soir parler à Salamandre, quant à celle ci, j'ai de plus en plus de mal à la supporter. Caprice en est à son troisième blog. Toujours aussi parfait, seulement il ne parle plus de musique, mais de la vie de tous les jours. Elle n'en fait pas un journal intime. Je ne sais pas pourquoi mais des centaines de commentaires s'accumulent sur son blog, elle est désormais une cyber-célébrité. Je l'aime d'autant plus. Elle va même jusqu'à rencontrer ses interlocuteurs, du moins ceux qu'elle préfère. Elle s'est fait des amis comme ça, des célébrités du net, comme elle. Minie dit qu'elle lui fait pitier, qu'elle ne peux pas la supporter, mais au fond, je sais bien qu'elle l'envie. Je ne peux pas ne pas aller sur son blog au moins une fois tous les deux jours. Caprice parle des livres qu'elle lit, de ce qu'elle aime, de ce qu'elle fait. Aujourd'hui je la croise parfois dans les couloirs, elle ne me regarde même pas, elle me fait la bise quand Salamandre est à mes côtés, c'est tout. Je passe souvent sur son skyblog, et je l'aime toujours autant. Il est 18h19 et Caprice est connectée sur msn. Elle ne me parle pas. Pourquoi me parlerait-elle ? Cela ne me fait pas de peine, je suis plutôt contente qu'elle soit connectée. J'ai l'impression qu'on discute. Je laisse la fenêtre des contacts personnels devant l'écran et je regarde son pseudo, je jette des coups d'oeil quand je fais autre chose. Je l'imagine devant son clavier.
7 mars 2007

Mercredi 07 mars 2007.

Il y a un ans et deux jours j'avais écrit mon dernier article sur american-idiot.skyblog.com. Je suis retournée sur Skyblog.com, comme je le fais parfois j'ai publié les commentaires qu'on avait posté, sans y donner trop d'attention. Seulement j'avais envie de remercier tous ces gens. En quelques mois, je suis passée sur internet de l'anonymat aux 3 commentaires et aux 10 visites par mois, à un blog d'expèrience, de référence peut être, aux 689 visites par mois et aux 406 commentaires. Ce blog était consacré à Green Day. Groupe dont lequel j'étais absolument fan, et amoureusement dévouée à leur batteur : Tré Cool. Cette pèriode 'Green Day' n'est pas pour moi une honte. J'ai aimé ce groupe plus que ma vie, je veux dire, il a fait parti de mon quotidien, au sens littéral du terme. Cela date de la 5eme. Une fille dans ma classe decouvre au même moment que moi ce groupe qui ne date pourtant pas d'hier. Nous étions déjà amie. Nous nous sommes rapprochées de jours en jours. Pour elle c'était Billie Joe Armstrong, le chanteur du groupe, comme pour beaucoup d'autres groupies. Pour moi Tré Cool, le batteur. On ne parlait que de ça. Putain, qu'est ce que c'était bon. On était tellement bien. On se coupait des gens, on était dans notre bulle, on s'en foutait. Les autres pouvaient nous insulter, nous critiquer, se foutre de nous, on était bien. On avait des projets toutes les deux. Mise à part se marier avec Billie Joe Armstrong et Tré Cool, on voulait devenir des vraies rock star, comme beaucoup d'autres pré-adolescents, on sautait comme des folles sur cette musique, on voulait aussi être riche, vivre à Londres et être biensûre ensemble. Mais j'ai changé, j'ai rencontré quelqu'un d'autre. Une fille aussi, en 4eme. Celle là différente : elle méprisait Green Day, tous les groupes du genre. Ce que j'appelle tous les groupes du genre c'est Sum41, Blink182,etc... Mais moi aussi je n'aimais pas ce genre de trucs que je considérais débile, seulement Green Day sortait du lot. Je préférais nettement les chansons des albums précédant le American Idiot vraiment connu. Certaines chansons faisaient littéralement parti de moi, elles le font encore. Parce que quand il m'arrive d'écouter une d'elles je fond de bonheur, je ris, j'ai les larmes aux yeux, je me rapelle, tout ça en même temps. Je n'ai même pas honte. Alors cette fille, qu'on va appeler Salamandre, est arrivée dans ma vie. Au début elle m'impressionnait, elle en connaissait un rayon sur la musique. Elle n'écoutait que des trucs bons du style les Rolling Stones, les Who, Janis Joplin, etc... Tout ça ne me disait rien du tout mais je hochais la tête sans rien dire, pour lui faire comprendre que je connaissais, que j'aimais aussi ça. J'avais passé ma dernière année à parler, penser, boire, manger, dormir avec Green Day dans la tête et Doris à mes côtés, la fille avec qui je partageais cette sorte de passion. Salamandre m'en a appris des choses, sans le savoir. Elle me parlait d'un groupe et le soir je téléchargeais la moitié des chansons présentes sur LimeWire. The Cure, Sex Pistols, David Bowie, Pink Floyd, Libertines,... J'avais beaucoup d'estime pour elle, c'était un modèle. J'étais encore amie et très proche de Doris. Alors on restait toutes les trois. Cependant j'ai oublié de préciser qu'en 5eme, il n'y avait pas que Doris dans mon entourage, mais trois autres filles : L, K et C. Mes meilleures amies qui m'ont laissées tomber par la suite en début de 4eme, je ne sais plus pourquoi, comme une merde, c'est le cas de le dire. Alors pour résumer me voila en 4eme, je viens d'arriver dans une classe ou je ne connais personne, je suis séparée de Doris et des trois autres filles qui me lacheront un mois plus tard. Je ne connais vraiment pas grand monde mais une fille assez jolie que j'avais déjà vu auparavant sympathise avec moi. Le genre de fille trop populaire dont tu connais le nom et elle pas. Elle s'appelait, et s'appelle toujours Minie. Minie et moi ne nous quittons pas en classe, on rigole vachement bien et on est sur la même longueur d'ondes. Seulement en dehors rien, nada. Seulement des bisous des blagues. On ne parle pas beaucoup. C'est sans doute mieux comme ça, je ne lui en veux pas. Elle a sa vie, j'ai la mienne. Donc Salamandre par la suite en est arrivée à s'incruster dans le duo de Doris/moi. Je l'appréciais, Doris aussi. De plus, il lui arrivait la même chose qu'à moi : ses amies l'avaient laissée tomber. Alors elle s'est imposée, mais nous l'avons acceptée. L'année passe, Green Day ne fait plus parti du vocabulaire que j'emploie, les seules fois ou je prononce ce nom c'est pour l'insulter. J'insulte ce groupe qui m'a tant apporté, que j'ai tant aimé, mais c'est mon secret, personne ne doit savoir qu'un jour, il m'est arrivé d'écouter Green Day. Doris se fait distante et je me retrouve à chaque récréation en compagnie de Salamandre qui me parle de moins en moins, et fait la gueule très souvent, bref, oublie son côté sympathique, sociable, rieur, me montre son vrai côté chiant, agressif, monotone. J'en ai aussi beaucoup appris sur la musique. J'ai maintenant des albums de Bowie, des Clash, de Jimi Hendrix, des Sex Pistols, des Rolling Stones, de Bob Dylan, Patti Smtih, les Pink Floyd, les Cure, les Who, les Doors, le Velvet, etc... J'aime ça. Des posters de Pete Doherty, Morrison, Iggy Pop remplacent ceux de Green Day sur les murs de ma chambre. Le temps passe... Aujourd'hui je ne parle plus à Doris. Minie et moi on s'entend toujours bien même si elle ne sera jamais vraiment une amie, une vraie. Quant à Salamandre rien ne va plus : on s'engueule souvent, je ne la supporte plus. Je la méprise même. Qui aurait cru en début 4eme qu'aujourd'hui, milieu 3eme, j'en serais arrivée là ? À écouter le Velvet Underground, un jean large, les cheveux sales, trois piercing aux oreilles, en cotoyant chaque jour Salamandre, à qui j'avais tellement envie de ressembler. Je me sens supèrieure à cette fille qui est pour moi presque pitoyablement sans importance. Demain je passe mon Brevet Blanc, l'épreuve ne m'impressionne pas, j'ai seulement peur de me rendre dans un collège ou je ne connais personne, peur que l'on me juge, peur de voir des gens dont la figure ne me dit rien, peur d'être toute seule à la pose déjeuner, à la récréation, peur d'arriver et de repartir seule. Même si je sais que Salamandre et moi partirons ensemble demain et nous en irons aussi toutes les deux. J'ai peur du regard des autres. La raison qui m'a poussée à faire ce premier article est la lassitude. Je suis lassée des Rolling Stones, je suis lassée de savoir qui sont Lou Reed, Jim Morrison, je ne veux plus connaître leur vie, savoir qui ils sont. Je ne veux plus me prendre la tête. La musique c'est la musique, mais voila, je m'en suis bourrée, j'ai fait mon overdose de rock'n'roll. Je n'en peux plus, je n'en veux plus. Je regrette ce temps de 5eme. Doris et moi ne vivions que pour Green Day. Je ne savais pas qui étaient les Beatles ni même Sid Vicious, mais je m'en moquais. Aujourd'hui je suis obligée de connaître tous ces groupes, de les écouter, de reconnaître la voix d'intel ou d'intel. Aujourd'hui je vis chaque jour aux côtés de Salamandre, une espèce de désespérée qui prend tout au premier degrès. Aujourd'hui je passe plus de dix minutes devant mon miroir, ma coupe de cheveux doit être comme ça, mon jean comme ça, et mon tee shirt comme ça. Aujourd'hui quand on se croise Doris et moi dans les couloirs du collège, nous détournons le regard. Si quelqu'un lit ça, je ne voudraient pas qu'il pense ressentir la haine que j'éprouve pour ces groupes de musique. Non, j'aime David Bowie, les Rolling Stones, les Beruriers Noirs, Blondie, Deep Purple, Led Zeppelin, etc... J'ai un profond respect pour tous. Je pense seulement que si je les avaient écoutés avant, à une pèriode ou Salamandre ne faisait pas parti de ma vie, je ne m'en lasserai pas maintenant. Aujourd'hui j'ai plus de connaissance en matière de musique que Salamandre elle même.
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Il m'a demandé ce que je faisais. J'ai dit j'en sais rien.
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